Mont Perdu par Añisclo
Plus de 200 ans sont passés. Ce fut en 1802… après plusieurs voyages à Gèdre-Gavarnie, s’approchant de la face Nord du Mont-Perdu par Tuquerouye, il compris l'impossibilité d'accéder au sommet par ce versant. Lors de l'un de ses voyages, il s’avança au Port Neuf de de Pinède et découvrit le versant Est… Nous imaginons Ramond de Carbonnière en train de penser « si je savais comment rejoindre le Col de Niscle, je pourrais atteindre facilement le Mont Perdu »
Monter au Col d’Añisclo, c’est faire un saut de 1200m, comme pour le Balcon, mais en plus court !
Ensuite, il ne reste que 900m. Dans un paysage magnifique qui donne des ailes.
« Mont Perdu » parce que depuis la France, on le voit peu. Le chemin depuis Añisclo rend hommage a ce nom insolite. La cime pyramidale n’apparait qu’à la fin, depuis le col oriental, couverte de petits points, alors que nous n’avions rencontré personne ou presque sur notre chemin…
Nous avions fini par penser que ce sommet était vraiment perdu.
Il n’en est rien quand depuis les plaines du Sud, on le voit se dresser fièrement entre ses deux soeurs : « El Puntón Alto de las Tres Serols »
Refuge - Col d'Añisclo
Du refuge, nous empruntons le GR-11 en direction du col d’Añisclo. Nous commençons par traverser le lit de la rivière (sec en été et en hiver) en suivant de gros cairns jusqu’à l’entrée d’un bosquet de saules. Le chemin tourne à gauche sur environ 300 m pour ensuite, au niveau de grands pins, bifurquer à nouveau en direction de la paroi. Arrivés à celle-ci, nous laissons à droite le GR-11 qui part en direction du fond de la vallée et entamons la montée sur un sentier dont l'inclinaison augmente progressivement. Le chemin, GR-11 également, est bien signalé par des peintures rouges et blanches. Il passe deux « Barrancos » (Fayetas y Espluca negra) entre lesquels nous rencontrons plusieurs passages raides où nous pourrons mettre les mains par endroits. Après le deuxième Barranco, le sentier entre dans une zone de pins noirs et de bouleaux dans laquelle nous trouvons la bifurcation pour la faja de Tormosa, signalée par un panneau.
Nous restons sur le GR-11 et continuons notre montée en nous rafraichissant à une source environ 500 mètres plus loin.
La dernière partie de l’ascension se déroule dans un paysage plus sec, mais ne présente pas de difficulté d’orientation, on s’attachera à suivre les peintures qui nous conduisent au col dans une zone de roche et de pierrier.
Col d'Añisclo - Punta de las Olas
Le GR-11 descend sur notre droite, en direction de Fon Blanca, à la jonction avec le canyon d'Arrablo. Si, au lieu de descendre, nous continuons horizontalement, toujours vers la droite, nous retrouverons les marques du GR qui mènent à Goriz, en passant par la Faja (vire) de la Punta de las Olas.
Nous suivons ce sentier horizontal (pas besoin de monter) en direction du nord-est. Nous atteignons la vire, une bande herbeuse qui se transforme progressivement en langue de pierre lisse, mais adhérente. Au passage le plus délicat, une chaîne fixée au sol sera très utile en cas de glace ou de pluie. Nous continuons jusqu'à un deuxième passage équipé lui aussi d'une chaîne et qui nous aiderait à descendre pour continuer le GR-11. C'est ici que nous abandonnons le GR pour continuer sur la vire naturelle. À son extrémité, à l'entrée de la face sud du sommet, nous montons sur notre droite à travers un terrain de pierriers pour atteindre l'avant-cime.
Nous commençons par suivre la crête semi-horizontale pour rester ensuite sur son versant sud, jusqu'à trouver un petit couloir, sur notre droite, qui nous permet d'atteindre le sommet.
Punta de las Olas - Mont Perdu
Nous descendons vers le nord-nord-ouest en direction d'une terrasse située entre le Soum de Ramond et l'aiguille Baudrimont SE (ou Tormosa SE).
Nous la traversons la plaine et commençons à monter à travers un éboulis, toujours en direction nord-est. Nous laissons le Soum de Ramond sur notre gauche et lorsque le pierrier se termine (environ au niveau de la deuxième aiguille Baudrimont et généralement également au niveau d'un névé sur notre gauche), nous atteignons un point où nous pouvons choisir entre :
- Descendre des petites terrasses pour entrer dans le vallon, généralement enneigé (piolet et crampons nécessaires), qui nous conduit au Col Oriental du Mont Perdu.
-
Continuer tout droit sur une jolie vire (track) qui surmonte ces terrasses et finit par descendre dans le même couloir sous le col. En l'atteignant à un point plus élevé, il est possible, en fin de saison, de ne pas avoir à toucher à la neige (et de ne pas avoir besoin de matériel).
À partir du col, nous remontons un court pierrier et franchissons un ressaut qui nous amène en quelques mètres sur l'épaule nord du Monte Perdido. Sans forte inclinaison, nous atteignons le cône final et le sommet.
Ciel de calcaire.
Descente
Même chemin jusqu'à la Punta de las Olas et en choisissant ensuite le pierrier nord-est.
En partant de l'avant-cime sud-est du sommet, nous nous dirigeons vers la gauche, en prenant soin de longer les parois du pics jusqu'à avoir passé les falaises en dessous de nous.
Nous pouvons ensuite descendre tout droit dans le pierrier en direction d'une zone de gros blocs que nous contournerons, à la fin, par la droite pour rejoindre à nouveau la vire herbeuse du GR11.
Nous sommes tout près du col d'Añisclo et il nous reste à descendre de ce col...
| Mont Perdu par Añisclo | |||||
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Distance | 18,0 km |  |
Hostilité du milieu | 4 |
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Durée | 12h |  |
Difficulté technique | 4 |
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Dénivelé de montée | 2200 m. |  |
Difficulté d'orientation | 4 |
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Dénivelé de descente | 2 200 m. |  |
Effort nécessaire | 5 |
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Type de parcours | Aller/retour |  |
Probabilité de neige | 30 |