Frontera... Frontière....
Frontera...
Las facerías, pacerías, «les lies et passeries» fueron, a lo largo de los siglos, unos convenios de convivencia entre valles de ambos lados del Pirineo. Una necesidad para mantener buenas relaciones entre vecinos, para el comercio, los pastos, el agua, el auxilio y la paz.
Uno de los primeros acuerdos entre Bielsa y el "valle de Barèges" (el Pays Toy de hoy), fue firmado a finales del siglo XIV. Las facerías, el símbolo de una montaña que nos une.
El símbolo de una frontera que pronto dejara de separarnos.
Entre Bielsa y Héas, en el “valle de Barèges”, tenemos el tradicional puerto de Fenas o de la Canau. Estos días las dos caras del puerto tienen unos ambientes muy distintos. La cara Sur para subirla andando, pisando (¡con crampones!) algún nevero en las laderas Sur y Este que dominan los llanos de la Larri. La cara Norte para disfrutarla con los esquís que calzaremos cerca del coche, en el aparcamiento del albergue del Maillet.
Pocos días en el año nos dan la oportunidad de atravesar, con esquís, esta frontera histórica.
Desde Bielsa hasta Héas… Teniendo bastante nieve en la cara Sur y una cara Norte con un manto estabilizado... Para eso, se tienen que poner de acuerdo los astros o… las Virgenes de Pineta y de Héas...
Respecto a estas Vírgenes… En Héas, un cartel nos cuenta la leyenda de dos pastores que habían construido un oratorio en la aldea. Fueron a Pineta para robar la estatua de la Ermita e instalarla en su santuario. ...Los belsetanes recuperaron la estatua mientras los ladrones, cansados, se habían quedado dormidos en el puerto de La Canau… No fueron castigados ni vengados por su delito, ya que este había sido perpetrado con santas aspiraciones. ¡Qué desilusión al despertarse, había desaparecido la estatua! Pero milagrosamente encontraron otra cerca, igual de bella que la de Pineta y que se puede visitar en Héas, en la capilla reconstruida a principios del siglo XX, tras su destrucción por una avalancha en 1915…
Frontière... (traduction)
Les "facerías", "pacerías", les "lies et passeries" ont été, au long des siècles, des accords de cohabitation entre vallées, de part et d'autre des Pyrénées. Une nécessité pour maintenir de bonnes relations entre voisins, pour le commerce, les pâturages, l'eau, l'entraide et la paix.
L'un des premiers accords entre Bielsa et la vallée de Barèges (le pays Toy d'aujourd'hui) a été signé à la fin du XIVe siècle. Les "lies et passeries", le symbole d'une montagne qui nous unit.
Le symbole d'une frontière qui bientôt, cessera de nous séparer...
Entre Bielsa et Héas, dans la "vallée de Barèges", nous trouvons le traditionnel col de Fenas ou de la Canau. Ces jours-ci, les deux versants du col présentent des ambiances bien distinctes. Le versant sud que l'on gravit à pied, en foulant quelques névés (avec des crampons !) sur les pentes Sud et Est qui dominent le plateau de la Larri. Le versant nord à apprécier à skis, que nous chausserons assez près de notre point de départ, le parking de l'auberge de Maillet.
Peu de jours dans l'année nous donnent l'occasion de traverser, à skis, cette frontière historique. Avoir suffisamment de neige sur les versants Sud et un manteau stabilisé versant Nord... pour cela, il faut une conjonction particulière, ou ... le soutien des Vierges de Pineta et de Héas.
Au sujet de ces Vierges... À l'entrée de Héas, on pourra lire sur un panneau la légende de deux bergers qui y avaient construit un oratoire dans le hameau. N'ayant pas de statue de la vierge, ils s'en furent à Pineta pour dérober celle de l'ermitage et l'installer dans leur sanctuaire. Les habitants de Bielsa récupérèrent la statue alors que les voleurs sur le chemin du retour, s'étaient endormis au port de la Canau... Ils ne furent ni punis, ni vengés, le crime avait été perpétré avec de saintes intentions. Quelle déception cependant à leur réveil ! La statue avait disparu ! Mais ils en trouvèrent miraculeusement une autre à proximité, tout aussi belle que celle de Pineta et que l'on peut visiter à Héas, dans la chapelle reconstruite au début du XXe siècle, après sa destruction par une avalanche en 1915...